mardi 17 juin 2014

Juline.




" Le train n° 35654 en direction de Paris Montparnasse entrera en gare dans 5 minutes "

Lorsqu'elle entendît ce message, son coeur se serra d'un coup, impossible de faire machine arrière.
Dans quelques minutes, elle allait enfin le voir.
Elle en était heureuse, mais elle appréhendait cette rencontre.
Elle se posait une multitude de questions : Sera t-il content de la voir ? La trouvera t-il jolie ? Rougira t-elle ? Lui sourira t-elle ? Quel regard posera t-il sur elle ?

Le mouvement des voyageurs autour d'elle lui donnait l'impression d'être dans un tourbillon.
Elle prît quelques secondes pour retrouver son souffle et essaya de calmer les battements lourds de son coeur.
Ses compagnons de route descendirent chacun leur tour et elle aima regarder au travers de la fenêtre les embrassades de gens qui se retrouvent.

Elle tenta de se frayer un chemin jusque sa valise quand elle fût soudain piquée par une angoisse : Et s'il n'était pas là ? Si elle avait fait le voyage pour rien ?
Elle relativisa en ce disant qu'au pire elle ferait les magasins pendant deux jours.

Elle posa la pointe de ses talons sur le quai et s'élança, la démarche maladroite avec sa valise, son téléphone à la main.
Il était là, il était venu. Elle ne pu s'empêcher d'en être heureuse.
Elle franchît les derniers pas qui les séparèrent avec l'impression de marcher sur le sable fin d'une plage bretonne.

Elle se retrouva rapidement en face de lui, le coeur battant la chamade, les yeux fixant tour à tour : le sol, les personnes qui circulaient comme des moustiques enfermés dans un bocal. Elle posa timidement quelques regards furtifs sur celui pour qui elle avait fait tout ce chemin.

Il posa sa main sur son visage et lui dît qu'il était heureux de la voir. Elle lui jeta un petit regard mais ne trouvait pas les mots pour lui répondre.
Il lui dît qu'il la trouvait très jolie dans sa petite robe, et qu'il espérait bientôt connaître ce qu'elle cachait.
Ses mots extirpèrent un sourire à la mutine, et il lui dît qu'il la préférait souriante.

Enfermée dans sa honte, elle n'osa le regarder dans les yeux.

Il dût le deviner puisqu'il lui dît de ne pas s'inquiéter, que tout allait bien se passer, qu'au pire elle aurait juste un peu mal. Elle étouffa un rire nerveux, et fût sensible à sa tentative pour la rassurer.

Puis d'une voix plus dure, il lui dît : " Regarde moi Juline ! "
Un sentiment de panique la parcourut , elle leva ses yeux vers ses pupilles comme on affronte le vide avant de se jeter dedans.

" Dis-moi quelque chose au moins" !.
D'un coup elle se jeta à son cou et lui murmura : " Je ne sais pas si j'ai le droit de faire ça" .
Surpris, il l'enlaça d'une main autour de la taille de l'autre dans le dos jusqu'aux cheveux relevés de l'audacieuse .
Et lui dît : " Si, tu peux Juline. "

Ils restèrent ainsi quelques instants, puis il l'embrasse sur le front en prononçant : " On y va maintenant, on a quand même quelques petites choses à régler "
Elle se décrocha de lui avec une mine boudeuse et ne trouva qu'à répondre : " Je sais " d'une voix presque inaudible, en se mordant la lèvre inférieure.

Elle le suivit à travers cette ville qu'elle ne connaissait que très peu, le manque de repères la rapprochait encore plus de lui.
Sur le chemin qui les conduisît à l'hôtel, ils échangèrent des banalités sur le voyage, le soleil étincelant de ce mois de Septembre, il lui parla un peu de la musique qu'elle lui avait fait découvrir, et du dernier bouquin qu'ils avaient lu.

Arrivés à l'hôtel, la chambre déjà réservée, elle n'eut qu'à récupérer la clé.
Ils montèrent au troisième étage de cet hôtel de milieu de gamme plutôt charmant.
Lorsqu'elle passa la clé magnétique dans la porte de la chambre, elle fût parcourue par un frisson, et resta figée quelques secondes.
Elle réalisa ce qui allait se passer et n'en revînt pas d'être là avec lui.
Il la devança et entra dans la chambre, il posa ses affaires et sa veste et s'assît sur le bord du lit.
D'un regard il l'invita à entrer, ce qu'elle fît sans rechigner.

Elle entreprît de fermer la porte quand il lui dît : " Attends ! Juline, écoute moi !
- Oui, Monsieur ? Dît-elle un peu surprise
- Du moment où tu fais le choix de fermer cette porte, tu acceptes de m'obéir dès l'instant où tu le fais et jusqu'au moment où l'on se quitte. Nous sommes d'accord ?
- Oui.... Oui Monsieur.
- Bien "

Elle fût envahie par le doute et la crainte de l'inconnu. Mais elle avait envie d'assumer ses désirs, alors elle ferma la porte.

Elle mît instinctivement ses mains dans le dos et resta ainsi en attendant la suite.
" C'est très bien Juline. Approche. Je vais t'expliquer la suite. Viens n'ai pas peur " Lui dît-il d'une voix calme et posée.
Elle obtempéra.
" Bien. Regarde-moi, veux-tu ! Parfait. Voilà ce qui va se passer. Nous avons devant nous deux jours entiers. Aujourd'hui je vais te punir pour ce que tu sais, en plusieurs étapes, et de façon à ce que plus jamais tu ne me mentes. C'est clair Juline ?
- Oui
- Oui qui Juline ? Dît-il en la giflant
- Oui Monsieur; rectifia t-elle étouffant sa fierté
- Bien. J'espère que ça l'est. Je t'ai promis la correction de ta vie, et je ne plaisantais pas. Bon je continue. Demain je débuterai la phase initiatique de ta soumission, je ne t'en dis pas plus, si ce n'est que je te conseille de m'obéir. Si tout se passe bien, nous nous reverrons pour la poursuivre.    D'accord Juline ?
- Oui Monsieur.
- Tu comprends vite, c'est très bien. Bon revenons à notre contentieux. Est-ce que tu peux me rappeler pourquoi je te punis ?
- ...
- Juline, j'ai horreur de me répéter. Alors réponds à mes questions et ne te fait pas prier veux-tu.
- Parce que je vous ai menti, Monsieur.
- Et ?
- Parce que j'ai été trop loin
- C'est vrai. Tu te rends compte quand même que tu as été jusqu'à remettre en question mes méthodes pour cacher le fait que tu m'avais raconté des cracs ?
- Oui, Monsieur, et je le regrette.
- Je sais, mais ça ne suffit pas. Tu auras tout le temps pour t'excuser comme il se doit tout à l'heure. Bon et dis moi, qu'est-ce que je t'ai promis du coup, Juline ?
- ...
Juline, dernière fois !
- Une fessée ... Une fessée, Monsieur . S'empressa t -elle de dire.
- En effet, une fessée très très forte. N'est-ce pas ?
- Oui Monsieur .
- Très bien. Comme ce n'est pas une fessée pour le plaisir, je veux que tu dénudes immédiatement
- Ohhhh mais ... "

Une autre gifle vint secouer la petite impertinente. Elle se dénuda maladroitement et tremblante, sous ses yeux. Avec ses deux mains elle tenta de cacher son intimité quand il lui ordonna de mettre ses mains dans le dos.
Il voulait la voir entièrement, l'humilier un peu sûrement et la sentir à lui.

Il saisît son poignet et d'un geste la fît basculer sur ses genoux. Il claqua vite et fort ces fesses qui s'offraient à lui. Elle fût décontenancée par la rapidité de l'action, à tel point qu'elle n'osa piper mot et bouger.
En deux temps trois mouvements, elle était matée.
C'est la première fois que les choses allaient si vite pour elle, elle avait l'habitude du fétichisme d'une fessée en plusieurs étapes, du crescendo de la douleur. Là ce fût vif, percutant et radical.
Ce fût nouveau, elle n'eût pas le temps de réfléchir qu'elle éclata en sanglots aussi rapidement que s'abattait la main de son correcteur.

Une pluie de coups plus tard, elle commença à se plaindre de la douleur, alors il s'arrêta un instant, et lui somma d'aller chercher son shorty laissé en vrac sur le sol.
Malhabile elle s'exécuta ; il la remît aussitôt sur ses genoux s'empara du bout de tissu qu'il fît pénétrer dans sa bouche et reprît la fessée.
Elle étouffa ses cris dans la dentelle et agrippa le drap du lit pour se donner du courage.

Le temps s'arrêta instantanément, elle n'arrivait plus à penser, elle perdait tout contrôle sur elle même, elle ne savait plus vraiment qui elle était, où elle était, ce qui se passait. Elle était ailleurs, droguée aux hormones.
Elle ne comprît pas immédiatement quand il stoppa la correction.

Elle était vidée, neuve et libre.

Il lui fallût un bon moment avant de retrouver ses esprits pendant qu'il lui caressait les cheveux et le bas du dos.
" Juline ?
- Oui, Monsieur ?
- Ca va ?
- Oui, Monsieur.
- Bien. Je veux que tu ailles te mettre dans ce coin là bas, à quatre pattes tes fesses bien en l'air. "

Il lui asséna une claque sur les fesses comme pour lui indiquer que c'était le moment.
Elle tenta de se relever, mais elle avait les jambes en coton, et totalement désinhibée elle marcha comme un animal jusqu'au coin, où elle se mît dans la position demandée.

Il la laissa ainsi pendant plusieurs dizaines de minutes.

Puis il vint la relever et l'entraîna vers la table où il la courba. Elle n'eût aucune résistance, elle se laissa totalement diriger.
Elle entendît la boucle de sa ceinture se défaire, il lui écarta un peu les jambes, et lui dît :
" C'est bien Juline. Maintenant je vais finir cette punition. Je ne veux pas t'entendre et surtout tu ne bouges pas. Déjà parce que je pourrais te blesser, et je ne le souhaite pas, mais aussi parce que je voudrais que tu te contrôles. Nous sommes d'accord Juline ? "
Elle acquiesça.

Le premier coup tomba ravivant les rougeurs précédentes. Elle faillît laisser échapper un cri, mais elle mît sa main dans sa bouche et la mordît fort.
Puis un deuxième coup vînt la sonner. Elle sentît ses jambes trembler et elle eût peur qu'elles ne se brisent.
Soudain il dompta la menteuse avec des coups espacés mais avec une précision ahurissante.
Au bout d'une cinquantaine de coups, il lui annonça la fin de la punition. Elle tomba, comme un pantin désarticulé

Il la laissa comme ça, retournant s'asseoir sur le bord du lit.

Quand enfin elle releva son minois, il l'invita à s'approcher.
Et dans la même démarche qui l'avait menée au coin, elle se retrouva à genoux devant lui.
" C'est fini maintenant Juline, lui dît-il en prenant le visage de la mutine dans ses mains
- Merci Monsieur. Ces mots sont sortis de sa bouche sans même qu'elle ne s'en rende compte.
- Aller, viens par là. "

Elle se jeta dans ses bras, nicha son museau dans le cou de son complice, puis éclata en sanglots en demandant pardon de manière compulsive
" C'est bon on oublie ma puce, lui dit il en la serrant fort dans ses bras, par contre ce n'est pas ainsi que je conçois les excuses. D'habitude ma soumise se met à genoux devant moi et d'une voix claire elle demande pardon. Pour cette fois je ne te le demanderai pas, mais rappelle t'en. D'accord ?
- Oui Monsieur."

" Juline ?
- Oui Monsieur ?
- Ne me mens plus jamais !
- Je vous le promets
- C'est bien"

Il l'embrassa tendrement



Si demain - La demoiselle inconnue 

Un grand merci à la personne qui m'a aidé pour ce texte.  

19 commentaires:

  1. Très beau texte Farore, il m'a beaucoup plu..

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  2. Moi aussi il m'a plus, mon cœur s'est même emballé... :) J'adore vivement la suite !! :)

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  3. Magnifique texte, j' ai bien aimé. Merci.

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    1. Merci Annonciate. Je suis ravie que mon texte vous ai plu.

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  4. "Un coup la tête haute, une autre fois le front bas,[...] qui m'aime me suive, de bas en haut, de haut en bas [...]"

    :-)

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    1. " Je sais plus très bien ce qui m'entraine ce qui me retiens " Autour de lucie yeahh

      Bisous

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  5. J'ai beaucoup apprécié la description très réaliste de la vie d'une gare. Je respirais presque les odeurs du l'acier tiède des roues et j’entendais le brouhaha des arrivants et partants. Belle entrée en matière du récit. Belle rencontre.

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  6. Tu me soûles un peu. T'es con. Je te hais !

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    1. pour assurer mes arrières : http://la-terreur-des-bacs-a-sable.blogspot.fr/2014/06/le-mistouflois-pour-les-nuls.html

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    2. Selon ta dico je dois répondre : Mouais et un câlin ? Sal*pe ( celui là je peux l'écrire )

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  7. A part ça, j'ai passé bon moment à te lire, mais tu le sais DEJA !

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    1. Ahhhhh ça fait partie des " 5 " ?
      Il est pas dans ton dico celui là , tu veux que j'explique ?

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    2. J'en reviens pas que tu viennes pourrir mes commentaires !
      Je me vengerai ma petit fana de bio préférée et adorée

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