mercredi 17 août 2016

Rien qu'une fille d'artiste



Un billet assez personnel, à croire qu'il m'est plus facile de parler de mon postérieur et ses aventures.

Je suis la fille d'un artiste.
Un homme que je connais qu'à travers son site internet. Un homme dont j'admire le talent en silence, et à qui j'ai souvent hurlé ma colère face à son ignorance. C'est la triste histoire d'un père qui il y a longtemps a fait le choix de vivre de sa passion et abandonner le fruit de ses entrailles. Une histoire ô combien banale !

Mais...

J'ai ce petit quelque chose planqué tout au fond de moi qui n'ose se montrer, j'ai pourtant essayé de le faire sortir de sa cachette à travers, la musique ou l'écriture, mais ça reste bloqué.
Je voudrais donner vie à la captive, l'aider à ne pas avoir honte d'exister, prendre soin de ce qu'elle peut apporter à ma vie et la faire grandir pour lui donner confiance et assurance qu'être entier est mieux qu'un demi être.

Est-ce un brin d'humilité mal placé qui l'en empêche ou parce que ce terrain artistique est réservé inconsciemment à mon géniteur ?

Surement un peu des deux...

Si je la laisse émerger deviendrais-je comme cet homme égocentrique ?
Cette peur irrationnelle que je n'arrive pas à dépasser. Ne pas lui ressembler, ne pas lui ressembler, ne pas lui ressembler ... Car depuis gamine les rares fois où l'on m'a comparé à mon père, cela relevait plus de l'insulte que du compliment.

Cependant, parfois je me dis que si je continue d'abandonner cette partie de moi je ne vaudrais pas mieux que lui.


Alors, va petite captive !


lundi 15 août 2016

Home sweet home



Je n'avais jamais eu de coup de coeur comme celui ci, ni même envisagé de telles infidélités, mais je suis tombée en amour. 
Certains préférerais surement la fuir, non c'est même sûr, mais j'ai été prise par sa grâce. 
Je pourrais l'observer pendant des heures, la regarder se défiler sous mes yeux avec son allure de mondaine. 
Alors oui elle bruyante, infatigable, parfois malodorante, mais chaque parcelle de sa mue provoque en moi une grande émotion. 
Je ne me suis rarement sentie aussi bien qu'entourée de ses dorures, je crois que je pourrais sans mal déposer mes habitudes en son sein. 
Me délecter de chaque recoin, m'émerveiller de sa splendeur... 

Ce soir je t'ai quitté, et j'ai déjà le mal de toi, mais c'est assuré je reviens très bientôt m'envelopper de ta beauté. 

J'en renierais un jour ma si jolie Bretagne pour toi jolie capitale. 

A très vite...

 


vendredi 11 mars 2016

Rien qu'un sans queue, ni tête...



Je ne sais pas, je ne sais plus, je suis perdue, tu floutes chacun de mes horizons, tu es partout et à la fois nul part.
C'est une étrange sensation, c'est enivrant et dérangeant.
Tu ne me donnes pas accès à ton esprit quand tu remplis entièrement le mien, faisant mine d'ignorer le pourquoi du comment quand on sait tous les deux que tu as crée cela et que j'attends passivement la suite… 

Ta fuite…

Cette connexion que je n'ose nommer par son nom, je l'adore autant que je la déteste. Une fichue addiction au bien être des paroles éphémères prononcées sans réelle conviction. Tu animes ma scarification mentale, tu n'as pas plus d'amour pour moi que pour ce personnage de façade que tu t'inventes n'assumant pas tes tréfonds.

J'en souffre et tu me désires puis je m'en réjouis et tu me fuis.

Avec toi j'avance en eaux troubles, j'y pers mon souffle et quand je peine à remonter à la surface tu viens à ma rescousse juste pour avoir le plaisir de me voir lutter dans cet océan d'ambiguïtés.
Je ne suis pas dupe, pas plus que toi et on s'enchaine à du vide sans ce filet de secours dont je t'ai plusieurs fois parlé. Même pas une ligne imaginaire pour nous maintenir dans quelque chose qui aurait l'allure d'un semblant d'équilibre.

Rien…

Juste le dessin annoncé d'une chute vertigineuse que j'avais pensé avoir remontée, en me jurant de ne plus y sombrer.
Et je coule l'encre de mes noirceurs en pensant à quand tes mains calquent tes empreintes sur ma peau et le sourire dont je peine à effacer l'esquisse matérialisant l'ébauche d'un travail inachevé.

Je fais croire que je crois tes ritournelles pour midinette, et tu fais semblant de ne pas voir que je vois clair dans la litanie de tes sornettes. On se fourvoie, on perd le sens, et on joue avec l'intouchable des sentiments qui se confondent.

On s'accorde comme des poètes en quête d'inspiration, je t'accrostische et tu rhapsodie, tu me strophe quand je te tragédie , tu me satires quand je t'éloge, je t'idylle… et tu me ballades.

Et j'ai le mal de toi… j'ai mal d'avoir mal, j'ai le mal du mâle, d'un mâle qui me fait mal, sans avoir le mâle à moi.


mardi 2 février 2016

Rien qu'une rencontre



Il a juste dit " Je vais te raconter une petite histoire et si je ne me trompe pas, après vérification, c'est exactement ce qui va se passer "

Interloquée et curieuse, elle écouta son récit.

" Dans quelques minutes, on sortira de ce café, je te prendrai la main et t'entrainerai dans le petit chemin qui longe la gare. C'est arboré, et après une petite balade, on s'arrêtera sur un banc. Et comme j'aurais fais mouche, tu n'auras pas d'autre choix que de m'offrir ton consentement en t'allongeant toi même sur mes genoux. Chut ! Laisse moi finir. Alors je caresserai tes fesses à travers ta petite robe que tu as du mettre un temps fou à choisir, et au passage très jolie. Je ferai glisser le tissu sur tes hanches pour mieux voir ces bas bleus couture que je devine depuis tout à l'heure que tu croises et décroises tes jambes. Puis je commencerai à te fesser, le bruit se perdra surement au milieu du vent et des trains en provenance et partance, comme celui qui m'a mené à toi. Sache le, je fesserai fort, car même si tu te crois maline à me rappeler que je n'ai rien à te reprocher, j'ai bien vu ce petit sourire narquois, tes yeux provoquant et tes envie de défis. Rappelle toi en bien quand je claquerai tes chairs. 
Je ramènerai ta main sur le creux de tes reins, histoire de m'assurait ton immobilité, avant d'augmenter mes frappes. Je ne sais pas encore si je voudrais t'entendre geindre, j'ose croire que tu seras silencieuse, tu as bien assez parlé jusque là. 
Je baisserai ta culotte, et tant pis si tu tentes de m'en empêcher ou si tu as peur d'être surprise dans cette position, tu savais bien à quoi t'attendre en me contactant. 
Et je reprendrai de plus belle, je prendrai plaisir à regarder ton rebondi et ta blancheur rosir. 
Je vais te faire pleurer, peu importe combien de temps ça va demander, peu m'importe si ma main me fait mal, tu pleureras et ta fierté de cette dernière demi heure s'écroulera à la vitesse de ton mascara sur tes joues "

Figée et troublée elle resta à attendre la suite, mais il avait finit son discours. Il semblait bien sûr de lui. Elle fit mine de ne pas être chamboulée et détourna le regard.
Il se leva et mit sa chaise à côté d'elle. Il s'empreignit de son émoi, avant de faire papillonner sa main sur sa cuisse, et d'une pression lui fit écarter les jambes pour accéder à son intimité.

" Tiens tiens, La demoiselle n'a pas été si indifférente à ma petite narration. Tu es trempée. Je vais te donner une dernière chance de faire machine arrière et rentrer chez toi, quand je serai revenu ça sera trop tard. Je reviens. " 

Il partit en la laissant affronter seule le regard des clients non loin qui n'ont pas perdu une miette du tableau.
Elle tenta d'imiter un semblant de stoïcisme. Elle se demanda brièvement si elle devait quitter l'endroit, mais elle voulait aller au bout de ses désirs.

Il revint rapidement " Prend tes affaires on y va ! " Elle le suivit, contente de quitter ce théâtre.
Lorsqu'ils passèrent le hall d'attente et se retrouvèrent à l'air libre elle gémit un : " Attend ! " 

" Qu'est-ce qui t'arrive, tu as changé d'avis ? 
- Non ! Tu as oublié quelque chose" 

 Elle lui tendit sa main en se mordant la lèvre, il laissa échapper un sourire attendrie, et l'empoigna ...





lundi 18 janvier 2016

Rien qu'un jeu de caractères...




Thème de janvier 2016 sur le groupe " passion écrire " : Et après 


Et après :

Etourdie, tu aspires péniblement régénérer en silence.
Tu allonges peau recroquevillée en son essaim,
affalée pour retenir, éternellement, son éminent triomphe.
Particulièrement repue, encore sous emprise tu abandonnes
rébellion, excès, scrupules et tes autres peines.
Et soudain empressée, tu arpentes puissante ronfleuse,
soulevant enfin toutes ardeurs, pour réclamer : «  Encore ! »


Celui qui trouve le " jeu " peut éventuellement gagner une faveur raisonnable.



Disparais - Amalia Casado