vendredi 11 mars 2016

Rien qu'un sans queue, ni tête...



Je ne sais pas, je ne sais plus, je suis perdue, tu floutes chacun de mes horizons, tu es partout et à la fois nul part.
C'est une étrange sensation, c'est enivrant et dérangeant.
Tu ne me donnes pas accès à ton esprit quand tu remplis entièrement le mien, faisant mine d'ignorer le pourquoi du comment quand on sait tous les deux que tu as crée cela et que j'attends passivement la suite… 

Ta fuite…

Cette connexion que je n'ose nommer par son nom, je l'adore autant que je la déteste. Une fichue addiction au bien être des paroles éphémères prononcées sans réelle conviction. Tu animes ma scarification mentale, tu n'as pas plus d'amour pour moi que pour ce personnage de façade que tu t'inventes n'assumant pas tes tréfonds.

J'en souffre et tu me désires puis je m'en réjouis et tu me fuis.

Avec toi j'avance en eaux troubles, j'y pers mon souffle et quand je peine à remonter à la surface tu viens à ma rescousse juste pour avoir le plaisir de me voir lutter dans cet océan d'ambiguïtés.
Je ne suis pas dupe, pas plus que toi et on s'enchaine à du vide sans ce filet de secours dont je t'ai plusieurs fois parlé. Même pas une ligne imaginaire pour nous maintenir dans quelque chose qui aurait l'allure d'un semblant d'équilibre.

Rien…

Juste le dessin annoncé d'une chute vertigineuse que j'avais pensé avoir remontée, en me jurant de ne plus y sombrer.
Et je coule l'encre de mes noirceurs en pensant à quand tes mains calquent tes empreintes sur ma peau et le sourire dont je peine à effacer l'esquisse matérialisant l'ébauche d'un travail inachevé.

Je fais croire que je crois tes ritournelles pour midinette, et tu fais semblant de ne pas voir que je vois clair dans la litanie de tes sornettes. On se fourvoie, on perd le sens, et on joue avec l'intouchable des sentiments qui se confondent.

On s'accorde comme des poètes en quête d'inspiration, je t'accrostische et tu rhapsodie, tu me strophe quand je te tragédie , tu me satires quand je t'éloge, je t'idylle… et tu me ballades.

Et j'ai le mal de toi… j'ai mal d'avoir mal, j'ai le mal du mâle, d'un mâle qui me fait mal, sans avoir le mâle à moi.


2 commentaires:

  1. Ça c'est du texte ma ptite dame ! Tout le monde ne sais pas écrire ses " sans queue ni tête" ;) et puis la photo est super chouette !

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