mardi 4 février 2014

La fessée en quatre saisons.


L'Automne

Te souviens tu de ce jour de Novembre ?  Où nous étions enlacés sur ce rocher regardant les allées et venues des vagues sur une plage déserte. Le ciel nous menaçant d'une pluie soudaine. Le vent nous fouettant le visage. Nos pieds nus et nos mains entremêlées.

Nous étions si petits face à l'immensité de ce qui ce trouvait sous nos yeux.


Te souviens tu de ce jour de Novembre ? Où tu m'as basculé sur tes genoux avec tendresse. Ta main caressant sans complexe mes fesses. Mes petits cris de protestation, que le vent a rapidement emportés. De ma robe soigneusement remontée et mon collant baissé.

Te souviens tu de ce jour de Novembre ? Où culotte aux chevilles tu m’assénas de nombreuses claques. Du bruit des vagues masquant l'écho de ce qui était en train de se passer. De ce mélange de froid ambiant et de la chaleur qui habitait nos corps.

Te souviens tu de ce jour de Novembre ? Où ma respiration se faisait plus hésitante sous les coups. La pluie qui d'un coup s'est abattue violemment comme pour se mettre en harmonie avec la fessée qui se déroulait. De mes larmes qui ont contribué à ce parfait accord.

Te souviens tu de ce jour de Novembre ? Où trempés nous nous sommes aimés sous un ciel furieux. D'être resté là un long moment. De nos mots doux échangés. D'avoir pris mon menton dans ta main. De nos regards qui ne voulaient plus se quitter.

Je me suis sentie si petite face à l'immensité de ce qui se trouvait sous mes yeux.

L'hiver


Il me revient une image. Un dimanche comme un autre. Je me trouvais là devant mon synthé, dans ta chemise consciencieusement volée. Tu étais sur le canapé à attendre que l'inspiration me vienne. Mais ce fût le néant. J'ai bien tenté quelques notes, sans grand succès. Alors t'es venue cette idée...

Tu t'es approché. Tu m'as relevé de mon tabouret pour m'embrasser. J'ai naïvement cru que nous allions faire l'amour, mais en un rien de temps tu m'as courbé sur mon instrument. Tu m'as fessé comme ça, pour rien, parce que tu en avais envie. Mes jambes ont tremblées tellement j'étais déstabilisée.
Je me suis laissée aller à ta prise. J'ai aimé sans relâche cet instant, malgré la douleur.

Puis tu m'as ensuite enlacé  et m'as dit tout bas " recommence, joue ! ". J'ai obtempéré sans vraiment croire que cela suffirait. Après quelques essais, une mélodie a vu le jour. Rien de bien innovant, mais j'ai vu la fierté habillée tes yeux. Et ça m'a suffit.



Le printemps


" Le printemps, c'est joli, pour se parler d'amour "

Des yeux baissés. Un ordre sans équivoque.  
Et me voici parcourant les quelques mètres qui nous séparent.
Un coeur qui bat la chamade. Une invitation.
Et me voici en équilibre instable sur tes genoux.
Une lèvre mordue. Un bras qui s'élève.
Et me voici recevant une première suite de claques.
Un souffle court. Une main insistante.
Et me voici émettant mes premières protestations.
Une hésitation. Un rappel à l'ordre.
Et me voici tiraillée sous les nombreux coups.
Une appréhension. Un jupe retroussée.
Et me voici brassant de l'air avec mes jambes.
Une tentative de fuite échouée. Un bras encerclant mes hanches.
Et me voici espérant une fin rapide.
Une première larme. Une culotte aux chevilles.
Et me voici matée sous ton autorité.
Un abandon. Une dernière claque.
Et me voici essayant de respirer à plein poumon.
Une dernière larme. Un temps d'arrêt.
Et me voici relevée pour te faire face.
3 mots. Un pardon accordé.
Et me voici nichée dans ton cou.
Un baiser. Un constat.
Et me voici marquée pour quelques temps.
Une envie. Des caresses.
Et nous voici unis pour une folle nuit d'amour.

L'été

Cet été là ressemblait plus à un automne sans fin. La pluie tambourinée sur les fenêtres.
Ce temps déprimant nous gardait enfermé depuis quelques jours.
J'avais des envies de ballade sur une plage à Binic ou d'une excursion dans les rues pavés de saint Malo.
 
Pourtant à cet instant plusieurs types de chaleurs traversaient mon corps.

La chaleur  enveloppante qui se dégageait de ton corps, quand allongée sur tes genoux, tu m'as corrigé pour de trop nombreux éclats de voix.
La chaleur  puissante de ta main qui s'abattait sur mes fesses.
La chaleur  étouffante qui reste après les claques reçues.
La chaleur  crispante  qui me tordait le ventre dans l'attente des prochaines. 
La chaleur  désarmante qui enflammait mon esprit.
La chaleur  intimidante de tes yeux sur moi.
La chaleur  attendrissante de ton cou et de tes lèvres.
La chaleur  réconfortante quand enlacée, je me suis laissée aller.
La chaleur  libératrice du pardon . 
La chaleur  enivrante de ta main sur mon visage.
La chaleur  excitante de nos désirs.
La chaleur  jouissive  de nos corps à corps.
La chaleur  luxuriante qui a jaillit de nous à l'unisson.

Cet été là ressemblait plus à un automne sans fin. La pluie tambourinée toujours sur les fenêtres.
Mais malgré ce temps morose, j'ai fait une longue ballade des sens. Finalement, la Bretagne ça a du bon.  
Le lendemain nous sommes allée à Saint Malo, trainant avec moi les chaleurs marquées de la veille.

4 commentaires:

  1. c'est merveilleusement bien écrit, j'aime beaucoup et j'aurais grand plaisir à venir te suivre sur ton blog!!

    merci

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  2. Bonjour Farore voisine (si j'ai bien compris...)
    Votre écriture est très émouvante...
    Oui, on n'a jamais froid en Bretagne quand on partage cette passion, en toute saison...
    Bonne continuation à vous.

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    1. Bonjour Lolie, merci de votre passage par ici.
      En effet il semblerait que nous soyons " voisine ".
      Au plaisir de vous recroiser.

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