mercredi 23 avril 2014

" Viens, je t'attends "




J'avais passé une de ces journées pas très intéressantes, très répétitives, où l'on fait beaucoup de choses mais à la fois en trainant le sentiment d'être inutile. Une journée ordinaire.
J'ai beaucoup de mal à supporter la monotonie d'un quotidien bien rangé. Et comme pour en rajouter une couche je m'étais regardée : " La vie domestique " d'Isabelle Czajka , ce qui n'a pas arrangé mon état d'esprit.
N'étant pas du style à rester sur un " échec " je décidais d'animer un peu notre fin de soirée. Mais l'homme trainait aussi sa journée et n'était pas d'humeur à jouer. Je n'ai pas insisté, tout en refusant la défaite. Je suis très obstinée quand je veux.
J'ai fait mine de battre en retraite, avec un : " Puisque c'est comme ça je vais me coucher ". Il a simplement rétorqué un : " Je te rejoins dans quelques minutes, de toute façon je suis fatigué ".

Ah ah,  fatigué, à 28 ans ? Pauvre vieux va ! ( monologue intérieur, pas folle la guêpe )
Quelques minutes, juste assez de temps pour réfléchir à la suite des opérations. J'aurais pu sortir l'artillerie lourde comme une guêpière par exemple, mais j'optais pour la simplicité. Après un passage à la salle de bain, j'étais propre, j'avais mis sur mon corps un lait hydratant et dompté ma tignasse rebelle.


D'ordinaire j'aurais enfilé une tenue de nuit pour finir ce petit rituel, mais j'en avais décidé autrement. C'est nue que je me suis installée sur le lit conjugal, sur le ventre et sans couvrir ma peau.

Et je suis restée dans cette position, en laissant mon esprit vagabondé dans les bas fonds de mes idées lubriques.
C'est quand j'ai entendu le bruit de ses pas dans le couloir qui mène à notre chambre, que j'ai commencé à creuser excessivement mes reins.

Quand il a ouvert la porte, j'ai senti son regard sur moi, je l'ai imaginé intrigué et amusé par la mise en scène que je lui offrais.
Je crois qu'il est resté un moment à me regarder, je n'ai pas osé me retourner, j'ai uniquement trouvé le courage de dire : " Viens, je t'attends ".

Sans un mot, il s'est approché ( bien trop lentement à mon goût ), a posé un doigt sur mes fesses et l'a fait glissé jusque ma nuque. J'étais impatiente de désir, mon corps en ébullition et je ne parle même pas ce qui se tramait dans mon intimité. Rien que de sentir sa présence à mes côtés me faisait frémir.
Je ne voulais que ses mains partout, sa bouche dans mon cou, son sexe à l'intérieur de moi, qu'il me tire les cheveux, qu'il m'enivre de ce mélange de douceur et primitivité.

Mais il en fût tout autrement, il m'imposa une claque sonore sur les deux fesses, remit la couette sur mon corps, s'allongea et me souhaita bonne nuit.

C'est ainsi, frustrée comme jamais, que je lui ai promis de me venger.
  Il a juste sourit.





12 commentaires:

  1. C'est le genre de chose qui pourrait me vexer au plus au point!
    Mais j'ai beaucoup aimé ma lecture :p

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    1. J'étais surtout frustrée. Et puis je savais que je lui ferai regretter ( je sais pas encore si je raconterais cette partie là )
      Je suis ravie que ça vous ai plu.

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    2. merci Farore pour ce récit et tu nous laisses sur notre faim, du moins notre curiosité!! j'aimerais bien savoir ce que tu lui as fait pour le faire regretter!!

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  2. Jolie tranche de vie, Farore, même si vous n'avez pas obtenu ce que vous cherchiez

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    1. Il est très méchant avec moi, moi qui suis si... Adorable ?

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    2. aimable, adorable, regardable, caressable, embrassable, calinable....et bien d'autres choses en somme

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    3. Tout ça pour moi ? * toute rouge *

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  3. Avec un verre d'Armagnac posé sur le beau fessier.... J'aurais été tenté de le boire en félicitant de ne l'avoir pas renversé. parce que c'est difficile de tenir un verre bien droit sur un fessier.

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    1. Mais si le verre ce renverse c'est pas grave il suffit ... Arff jamais j'oserais finir cette phrase :p

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    2. Hahahaha ! J'adore le laisser imaginer la phrase.

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    3. il suffira que lentement, tendrement, goulûment, il lape et lèche ce fessier offert à la recherche de la moindre gouttelette de ce précieux nectar. Et si, par hasard, dans cette quête éperdue de la nouvelle part des anges, sa langue venait à s'égarer dans des territoires incongrus, et bien, la plus charmée en serait sans doute la maladroite.

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    4. * pensive * d'un coup. Mais pourquoi il "boit" pas aussi ? rires

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