lundi 10 novembre 2014

Rien qu'une pause déjeuner.



Elle émergea difficilement ce matin là, cela faisait quelques jours qu'elle était chez lui, et portait sur son corps encore les marques de leur retrouvailles. Elle se leva pour se diriger vers la douche, quand en descendant l'escalier elle trouva la table du petit déjeuner dressée, ce qui ne manqua pas de la faire fondre intérieurement.  

Elle y trouva déposer près de la tasse, une petite enveloppe, où il était écrit de ne l'ouvrir qu'après avoir avaler son festin.  

Elle dût lutter contre sa curiosité pour ne pas lire ses mots, et mangea tranquillement ce qu'il avait préparé.
  
L'estomac remplit, elle s'empressa d'ouvrir l'enveloppe :


" Bonjour Soumise (...)


Elle tiqua un peu sur l'expression impersonnelle de cette entrée en matière,  mais poursuivit sa lecture.



" Voici les consignes que tu devras respecter à lettre, ne me déçoit pas !
Dans la salle de bain tu trouveras les affaires que je t'ai choisi pour aujourd'hui, ne les regarde qu'après avoir pris ta douche à 10h sans faute. (...)



Elle regarda l'horloge numérique de la box qui indiquait 9h34.



" Tu attacheras tes cheveux et te maquilleras légèrement.  Puis sous ta pile de vêtements se trouve un     《 quelque chose 》que tu n'oublieras pas porter sur toi.
La suite de cette lettre tu en prendras connaissance, après avoir fait cela, ne triche pas ! (...)



Frustrée elle reposa la lettre et se demanda comment occuper son temps jusqu'à 10h
Quand elle entendit retentir les 10 coups au clocher,  elle se précipita sous la douche, impatiente de prendre connaissance de la suite du programme.


En entrant dans la salle de bain elle trouva un post it bleu collé sur le miroir,  celui ci indiquait qu'elle trouverait près du lavabo dans le pochon blanc tout le matériel dont elle aurait besoin pour se préparer,  avec pour dernière phrase : " Tu sauras quoi en faire "


Elle ouvrit le sac en tissu et y trouva tout ce qui était nécessaire pour faire un lavement anal, elle resta un peu estomaquée. C'est la première fois qu'elle allait faire cela, elle avait lu beaucoup de choses sur le sujet sur internet, mais comme tout passage de la théorie à la pratique elle fut gagnée par la crainte de mal faire.

Cependant, elle s'exécuta maladroitement et douloureusement, puis pris sa douche tranquillement. 



Face à la pile de linge qu'il lui avait choisi, un sourire coquin habilla le visage de la mutine :
Un soutien gorge noir en dentelle
Une paire de bas noirs, et un porte jarretelles taille haute
Un manteau cintré d'une longueur jusqu'à mi cuisse.
Et rien d'autre...



Elle installa l'attirail de femme fatale, quand elle découvrit sous la veste des boules de geisha, elle ne pu s'empêcher de penser " Mais quel dépravé cet homme là" sourire aux lèvres et yeux au ciel. Elle n'eut aucune difficulté à les mettre,  l'excitation de ce qu'elle pensait être un petit jeu faisant son effet.



Elle retourna à sa lecture. 



" J'espère pour toi, que tu n'as pas lavé la vaisselle du petit déjeuner (...)



Elle se mordit la lèvre inférieure instantanément,  en maudissant le traître qui avait écrit ses phrases.

" Si tu l'as fait, tu seras pénalisée.  Mais comme je suis certain que tu auras échoué à ce test, tu peux déjà retirer les 30 euros qui sont dans l'enveloppe qui aurait dû te servir pour le taxi (...)



C'est à haute voix, qu'elle jura des noms d'oiseaux.   



" Bon Soumise,  fini de jouer ! Tu vas te rendre à l'adresse en suivant les indications qui se trouvent à l'intérieur d'une de tes chaussures à talon. 
Tu n'auras plus le droit de prononcer un seul mot dès lecture de cette phrase jusqu'à ton retour tout à l'heure ici.
Soit à 13 h présice devant la porte de là où je t'attendrai, si tu arrives en retard tu repars illico comme tu es arrivée.  
Lorsque tu seras devant cette porte, tu frappes 4 fois pour m'indiquer que c'est toi, et tu attends. 

Pour cette rencontre tu m'appelleras Monsieur, et mise à part quelques mots que je t'autoriserai à prononcer, je ne veux pas t'entendre !  
Exécution !  
C'est une heure trente minimum de marche qui t'attends... 

Monsieur." 



À la fin de cette lecture elle se sentit un peu perturbée par le ton des mots et ordres qui ne ressemblaient pas à ceux auxquels il l'avait habitué.  Mais elle n'avait pas le temps de réfléchir, déjà 11h17 , elle récupéra les indications d'orientation dans sa chaussure et enfila ses talons, et mit en route.



Sur les petites routes campagnardes,  elle pensa que les talons de 10 centimètres n'étaient vraiment pas le plus adaptés,  sans parler qu'elle n'avait pas de culotte et que les boules de geisha faisait leur travail. Le contraste entre la douleur aux pieds et se qui se tramait dans son intimité étant saisissant.



Après une bonne heure de marche, elle arriva devant une entreprise, elle comprit qu'il l'avait mené à son lieu de travail pour sa pause déjeuner. 

Elle chercha sur les indications comment se rendre à son bureau, mais rien n'était écrit à ce sujet,  et n'avait pas le droit de parler, donc de demander son chemin.  

12h56 :  Elle fut envahit par une vague de stresse, et c'est sans réfléchir qu'elle s'aventura dans le hall et couloirs pour trouver le Monsieur.  Le personnel la saluait, et pour seule réponse elle leur offrait en hochement de tête et un léger sourire crispé.  Elle se dit qu'ils devaient penser qu'elle était d'une grande impolitesse, ce qui la mettait très mal à l'aise.  

12h59 : Elle se retrouva, enfin face à la porte du bureau, elle frappa 4 fois.





Elle resta attendre quelques minutes qu'il daigne enfin lui ouvrir,  s'imaginant lui sauter au cou en lui disant combien c'était un affreux. Mais lorsque la porte s'ouvrit,  elle découvrit , un visage fermé et une attitude froide et distante. 

" Bonjour , entre et mets tes mains dans le dos" , elle s'exécuta sans broncher. 

Il retira la ceinture de son manteau d'un geste, et la dégagea de son manteau.
Il tourna autour de sa poupée,  la fixant sous toutes les coutures, puis lui attacha les mains dans le dos, sans égard.

" Je n'ai que 20 minutes à te consacrer, n'oppose aucune résistance, c'est compris ?
- Oui, M...., euhh Monsieur "


Il mit sa main sur la nuque de la donzelle, et la guida fermement vers son bureau où il la pencha. 
Deux claques sur les cuisses lui suffit pour comprendre qu'elle devait écarter les cuisses.
Il commença son inspection intimiste pour vérifier que ses consignes avaient été respecté,  puis il déracina les boules de geisha d'un seul coup, ce qui ôta un gémissement à la soumise.

" Eh bien cette marche semble ne pas t'avoir laissé indifférente", dit il en gossant deux doigts dans le sexe humide de la demoiselle. 

Après quelques aller retour, elle étendit le clic clic de sa boucle de ceinture, et le frottement de son pantalon qui laissa tomber à ses chevilles.

Il la pénétra d'un coup abrupt en la maintenant pas les hanches,  après quelques battements de rein, il enfouit un de ses doigts au préalable humidifié dans son con.  Elle fut envahit par un mélange de plaisir et de douleur,  dont elle appréciait le contraste.  

Il se retira de son bas-ventre  pour disposer de son anus.
Il la sodomisa ainsi ardemment en lui tirant les cheveux de manière à coller sa joue sur son office.

Elle ne ressentait que le plaisir qu'il prenait et s'en délecta, jusqu'au râle final qui fut un soulagement pour elle. 
Après quelques bref instants d'accalmie il sortit, d'un tiroir, un rosebud qu'il engloutit en lui disant :

" Je veux que tu gardes ma semence en toi pour le reste de la journée, compris ? 
- Oui Maître , une gifle vient cingler l'impertinente, Oui Monsieur, pardon. "



Elle mourrait d'envie de lui demander pourquoi il avait cette soudaine exigence,  mais elle savait qu'elle n'avait pas le droit de parler et ne voulait pas le mettre en colère. 

Il se rhabilla, et sortit de sa poche quelque chose qu'elle n'arrivait pas à identifier avant qu'il ne se glisse à son cou, c'était un collier noir en cuir. Elle eut une soudaine envie de pleurer quand elle réalisa que ce n'était pas son collier, elle ne savait pas à quoi il jouait, pourquoi il la dépossédait de tous signe de son appartenance. 

" Je reviens dans quelques minutes, ne bouge pas ! Si le téléphone sonne tu réponds et tu dis que je suis bientôt de retour - Oui Monsieur ",  dit elle se demandant comment elle pourrait bien faire ça sans l'usage de ses mains.

Il la laissa seule, la porte entre-ouverte, elle était paniquée à l'idée que quelqu'un puisse la voir ainsi. 


Soudain le téléphone retentit.
Avec sa bouche elle décrocha le combinet, pour le reposer sur le bureau en le tournant de manière à apposer son oreille.

" Bonjour, Mr P. n'est pas disponible pour le moment pourriez vous rappeler dans quelques minutes s'il vous plait ? - Bien ! ", elle reconnu sa voix et pensa que c'était vraiment un infâme. 

Elle remit tant bien que mal le téléphone à sa place, avant de le voir réapparaître.  

" Bon les 20 minutes sont passées, tu vas rentrer, je t'enverrai un sms juste avant de rentrer pour te donner quelques dernières directives. Tu gardes le collier !  Voilà une écharpe pour le cacher, tu la retires dès que tu es sortie de l'entreprise.  "

Il détacha les mains de la captive éphémère et dans un mouvement de supplice elle remit ses bras le long de son corps. 
Il lui indiqua le manteau au sol, elle la revêtit et d'un simple coup de tête il la mit à la mit à la porte.

C'est très perturbée qu'elle passa la porte pour rentrer chez lui.
Tout le long du chemin de retour elle avait une angoisse naissante qui lui déchirait le ventre,  elle était très déstabilisée  par ce qui venait de se passer. Aucun geste tendre n'était venu atténuer ses impressions et la rassurer,  cela ne ressemblait pas à son Maître.. 

Certains passants la dévisageaient avec insistance, était ce à cause du collier?  ou se rendaient-ils compte qu'elle ne portait quasi rien sous son manteau ? 
Mais elle n'y prêta pas non plus une grande importance trop omnibulée par ses questions entêtantes.  

Arrivée chez lui, elle se posa pour se remettre un peu de ses émotions,  pour finalement s'assoupir sur le sofa.
C'est un sms de lui qui la réveilla,  il lui demandait de l'attendre à genoux, mains sur ses cuisses.

Après une heure dans cette position, et des fourmis qui lui envahissaient les jambes, qu'elle l'entendit passer le pas de la porte. 
Il déposa tranquillement ses affaires, et vint s'asseoir sur le canapé devant elle. 

D'un regard il lui indiqua qu'il souhaitait une gâterie,  toujours perturbée et embuée par cette journée elle avait à coeur de lui faire plaisir.  C'est au fond de sa gorge qu'il juta son orgasme. 

Il la fit se remettre en position et resta la regarder, ce qui ne manqua pas de faire grandir son inquiétude. Puis il brisa le silence : 

" Sais tu pourquoi j'ai fait tout cela ? 
- Non, lâcha t elle dans un demi sanglot"


Il retira le collier qu'elle avait gardé depuis le début d'après midi, avant de lui passer celui qui était le sien.
Elle craqua nerveusement. 

" calme toi L. et écoute moi ! "

Elle reprit doucement le contrôle sur ses émotions,  pour écouter les raisons qui l'avaient poussées à monter un tel stratagème.  

" Je ne veux plus jamais t'entendre remettre en doute cette appartenance que nous avons choisi.  Tu es mienne Luciole,  et si cela venait à changer je ne passerais pas par quatre chemins pour te le dire.  Donc je veux que tu arrêtes de chercher des signes d'abandon dans mes mots. Nous sommes d'accord L.? 
- Oui
- Oui, qui , L.? "


C'est dans un grand soulagement qu'elle prononça un 《 Oui Maître 》 , comme si c'était le tout premier. 

"Aller viens Ma soumise,  c'est fini ! " 

Et elle se jeta à son cou.






12 commentaires:

  1. Très beau texte Farore. Je comprends les sentiments de "Luciole", elle a tout simplement peur de l' abondon de celui qu' elle aime et le fait un peu trop sentir. Mais finalement tout se passe bien.

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    1. Merci annonciate. En effet la peur de l'abandon est l'un des sujets évoqués dans ce texte :)

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  2. Magnifique! Vraiment.
    Mais purée ! Trois heures de marche sur 10 cm, en peine campagne, même moi qui adore ça, j'aurais du mal ;-) (bravo!)
    En tout cas, ça donne faim ta pause déjeuner :-)

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    1. Merci ma belle. J'attends de lire tes textes hein ( oui je te mets la pression publiquement )
      Bisous.

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  3. il y en a qui ont de la chance pour leur pause déjeuner. Et il y a des soumises qui ont de la chance aussi...
    C'est vrai qu'il est parfois difficile de ne pas douter..

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    1. Il y a des soumises chanceuses, je confirme ;)
      bises Hadrien.

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  4. Toujours aussi agréable de lire ce blog.

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    1. Merciiiiiiiiii. Et c'est toujours aussi agréable de savoir qu'on est lu :)

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  5. Que le chemin est long pour cette leçon.
    Tu viens par ton texte me signifier combien je ne suis pas soumise.
    Aucune critique sur ce choix fort et personnel qui est le tien. Et j ai un grand sourire en m imaginant t épanouir.

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    1. Tous les chemins qui amènent à une leçon sont longs, et ils sont les voyages les plus intéressants selon moi.
      Heureuse de t'avoir volé un sourire. Bisous Am'

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    2. @Am: c'est rien de le dire... Mais ce n'est pas une nouvelle, ça, si ?

      Ah, à l'occasion, faites moi penser à acheter un rosebud, tiens... :)

      @Farore: beau texte. Pas ma came à 100%, mais le ressenti y est tant et tant que la lecture en est plaisante et fait bosser l'imaginaire...

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    3. Merci beaucoup Stan, au plaisir.

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